Capitale : Guatemala
Superficie : 108 890 km²
Population : 15 000 000 habitants
Peuples et ethnies : 56 % de Ladinos (métis améridiens-espagnols), 44 % d'Améridiens
Langues : Espagnol, 23 langues indiennes dont 21 d'origine maya, garifuna.
Religions : Catholique, maya, diverses sectes évangélistes et pentecôtistes
Institutions politiques : République
Monnaie : Quetzal
Découvrez nos suggestions de voyage au Guatemala :
Histoire
Tout commence avec la civilisation maya, près de 1 000 ans avant l'ère chrétienne, qui s'étend au Guatemala. Mais durant quatre ans, entre 1523 et 1527, les peuples mayas d'Amérique Centrale se font attaquer et soumettre par Pedro de Alvarado, un conquistador espagnol. Au nom de son émancipation en 1821, on assiste à la séparation entre le Guatemala et le Mexique. Le pays s'associe alors à différentes régions pour former les provinces unies d'Amérique Centrale. Il se livre à la guerre entre 1838 et 1840, puis acquiert le territoire qui est celui d'aujourd'hui.
La succession des dictateurs pendant un siècle permit de servir les intérêts nord-américains, ainsi que les immigrants européens. Les Amérindiens doivent se réfugier au nord, vers des terres arides. Autrefois premier producteur de fruits tropicaux et de bananes, le Guatemala utilisa longtemps cette ressource unique avant que la firme United Fruit Company s'y installe et récupère les terres en 1901.
Des investissements sociaux, le Code du travail et le droit de grève sont autant d'actions mises en place en 1945 par le nouveau président, Juan José Arévalo. Jacobo Arbenz Guzmán, qui lui succéda, fixe en juin 1954 une taxe sur les exportations. Il instaure également le Décret 900, une réforme agraire qui contraint la firme United Fruit Company à céder en partie ses terres en friche. Ceci aboutit à un coup d'Etat, mis en œuvre par les frères Dulles et le président Eisenhower. Rappelons que les frères Dulles occupent deux postes majeurs au sein du gouvernement américain : une fonction leader à la CIA et de membre du Conseil d'administration de United Fruit pour Allen Dulles et la direction du département d'Etat pour son frère, John Foster Dulles. Ils possèdent, en outre, le cabinet juridique le plus important de Wall Street, dont United Fruit est justement cliente. Ceci permettra à la CIA d'asseoir une junte militaire, menée par le général Carlos Castillo Armas, après que celle-ci ait renversé Arbenz Guzman.
La résistance paysanne tente de s'organiser pendant plusieurs années, mais c'est au cours des années 1960 qu'un mouvement de guérilla prend forme, composé de paysans, d'officiers rebelles et d'idéologues de gauche. Après le coup d'Etat initié par le général Efraín Ríos Montt en 1982, ce dernier prend le pouvoir et installe, pour éradiquer cette guérilla, des patrouilles d'autodéfense civiles (PAC) se composant de miliciens, engagés de force par l'armée. Efraín Ríos Montt instaure la politique de la "Terre Brûlée" en rasant 440 villages et en massacrant 200 000 Mayas. Près de 40 000 personnes arrivent à se réfugier au Mexique. De son côté, la guérilla crée l'Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG), un mouvement armé qui transforme ce conflit en guerre civile. Le général est finalement renversé par le militaire Óscar Humberto Mejía Victores en 1983. Considéré comme le plus beau des lacs du monde, le lac Atitlán se trouve au sein du département de Sololá.
Le pouvoir revient de nouveau aux citoyens après l'élection, en 1985, de Vinicio Cerezo Arévalo, le président démocrate-chrétien. Jorge Serrano, qui lui succède, tente un coup d'Etat mais est remplacé, après sa destitution, par Ramiro de León Carpio. Ce dernier, en charge d'Ombudsman, est nommé par le parlement. En l'occurrence, un vide juridique est mis en exergue, puisque la Constitution n'avait rien prévu en cas d'incapacité d'exercice des fonction du président et du vice-président, les deux s'étant enfuis. Le conflit s'achève enfin le 29 décembre 1996 à travers un accord signé avec les acteurs de la guérilla et l'élection d'Alvaro Arzu en tant que président en 1996. Trois ans plus tard se déroulent des élections démocratiques. Alfonso Portillo prend ses fonctions le 14 janvier 2000. Dès 2004, c'est Óscar Rafael Berger Perdomo, en tête d'un parti conservateur, qui accède au pouvoir. Álvaro Colom arrive à la tête de l'Etat en 2008.
Géographie
C'est au cœur de l'Amérique Centrale, à proximité du Mexique (nord), du Salvador (ouest), de l'Honduras (sud-est) et du Belize (nord-ouest) que se trouve le Guatemala. L'océan Pacifique (au sud) et la mer des Caraïbes (au nord-ouest) bordent le pays. Au Guatemala, montagnes et volcans se partagent le paysage. Dans les terres hautes situées au sud se trouve une chaîne de volcans, près du Pacifique, dont trois sont toujours actifs. La population est principalement établie dans la vallée. Les fleuves par lesquels la région est irriguée débouchent dans la mer des Caraïbes et l'océan Pacifique. Le lac Atitlan est l'unique débouché d'un fleuve provenant d'une des diverses vallées de l'ouest de la capitale. Des volcans entourent ce lac. Le plateau El Pelén, situé à proximité de la frontière entre le Mexique et le Belize, au nord-ouest du pays, offre une étendue de 36 300 km². Doté d'une végétation luxuriante, inaccessible et sauvage, le plateau recouvre un tiers du territoire même s'il reste quasiment inhabité, comptant 40 000 habitants à peine.
Economie
L'économie guatémaltèque se caractérise par une activité agricole forte qui représente les deux tiers des exportations (sucre, bananes, café), un quart du PIB et la moitié de la population active. 20 % du PIB découlent de la construction et des biens manufacturés. En l'occurrence, les investissements étrangers ne sont plus un frein depuis la fin de la guerre civile, d'autant plus avec la politique de modernisation et de libéralisation menée par le président Alvaro Arzu. Chez les Mayas, l'agriculture est aussi un moyen de faire survivre la communauté. Très souvent, les familles des zones rurales doivent envoyer différents membres au sein de grandes exploitations, les Fincas, situées sur les terres fertiles des côtes. En revanche, l'accentuation de la crise économique subie par une majorité de la population, à 60 % amérindienne, résulte de l'augmentation du prix du pétrole.
Bien que moins sérieux que dans les pays à proximité, des dégâts causés par l'ouragan Mitch furent déplorés au Guatemala.
Dans le cadre des échanges, importations et exportations, un accord de libre-échange a été conclu en mai 2004. Ce faisant, le Guatemala coopère avec les Etats-Unis, le Honduras ainsi que le Salvador pour les exportations, mais aussi avec les Etats-Unis, la Chine et le Mexique qui s'avèrent être ses fournisseurs principaux.
Culture
Le Guatemala reste habité par une culture maya très forte, conjuguée à celle des colons espagnols. Cela se manifeste notamment au niveau vestimentaire, avec différents habits traditionnels comme la corte (jupe) et le ouipil (chemise). De même, on ne peut pas non plus manquer les ruines mayas et les sites archéologiques tels que le temple du Grand Jaguar au sein de la cité de Tikal. L'influence espagnole est elle aussi très marquée dans ce pays, en particulier dans des villes comme Antigua. Côté culinaire, le Guatemala a une cuisine très diversifiée, essentiellement basée sur le maïs, comme on peut le constater avec les Tamales et les Frijoles. Dieter Lehnhoff, spécialisé dans la composition et la musicologie, a permis en outre de faire connaître la musique guatémaltèque issue de la Renaissance et du style baroque, très prégnante dans la culture du pays.