Capitale : Kingston
Superficie : 11 425 km²
Population : 2 804 332 d’habitants
Peuples et ethnies : Noirs (98 %), Blancs (1 %), Chinois (1 %)
Langues : Les Jamaïcains parlent l'anglais.
Religions : En Jamaïque, deux mouvements religieux s'imposent : d'une part, le christianisme, la religion majoritairement observée sur l'île, et le mouvement Rastafari, d'autre part. Fondé sur la base d'une branche de l'Eglise orthodoxe, le rastafarisme reconnaît l'existence d'un Dieu unique, mais pas sous l'image de Jésus comme le considère le christianisme. Il reconnaît au contraire l'empereur d'Ethiopie, Hailé Sélassié Ier, qu'il nomme "le Jah", au nom de Jéhovah. Cette croyance résulte à l'origine d'une prophétie du révérend James Morris Webb.
Institutions politiques : Monarchie constitutionnelle indépendante et membre du Commonwealth depuis 1962, la Jamaïque se réfère à son souverain britannique qu'elle considère comme le chef d'Etat, selon le fondement du parlementarisme britannique.
Monnaie : Dollar jamaïcain (JMD)
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Histoire
C'est un peuple d'Amérique du Sud, les Arawaks, qui donne à l'île qu'il a colonisée dans les années 1000, le nom de Xamayca (la terre du bois et de l'eau). Ces derniers étaient arrivés sur l'île pour faire suite à un vaste mouvement de population. Annexée par l'Espagne après le débarquement de Christophe Colomb en 1494, la Jamaïque voit son espace enrichi d'une nouvelle ville, Sevilla la Nueva, dédiée à devenir le domaine privé de la famille de Christophe Colomb. Cette ville sera toutefois abandonnée un peu plus tard par les Espagnols qui lui préféreront des plaines plus fertiles au sud, notamment avec la nouvelle ville Santiago de la Vega, désormais appelée Spanish Town. Les Espagnols utilisèrent les Arawaks comme première main-d'oeuvre et cet état d'esclavage soutenu eut pour effet de les exterminer très rapidement. L'île est prise d'assaut le 10 mai 1655 par l'amiral anglais Penn et le général Venables qui en font une colonie britannique en 1670. Toutefois, les colons espagnols avaient déjà quitté l'île pour s'installer à Cuba. Santiago de la Vega est rebaptisée Spanish Town par l'amiral Penn, qui la transforme en plaque tournante de la lutte contre l'Espagne. La Jamaïque devient, pendant ce règne d'une durée de près de 200 ans, l'un des plus grands exportateurs de sucre à l'échelle mondiale, après l'île de Saint-Domingue.
Esclavage et indépendance
L'abolition de l'esclavage en 1833 conduit les affranchis à quitter les plantations et s'installer sur l'ensemble des terres inoccupées. Cette migration provoque le déclin de l'économie, basée sur les grandes exploitations de canne à sucre. Une minorité de planteurs blancs demeure malgré tout, tandis que la population noire commença à se rebeller contre les mesures discriminatoires mises en oeuvre à leur encontre. La Jamaïque connaît, à l'instar des autres pays du monde, la crise économique post-guerre (1ère Guerre mondiale). Ceci donne lieu à différentes émeutes et grèves qui engendrent la mort de plusieurs personnes. Différents syndicats en découlent, notamment le Jamaica Workers Trades Union, créé par Alexander Bustamante et Allen Coombs entre les années 1935 et 1936, ainsi que la Jamaican Political Association, fondée en 1921 par Marcus Garvey et le People's Political Party en 1929. C'est Marcus Garvey qui conduisit les noirs à prendre conscience de leur héritage. Deux leaders jamaïcains, Alexander Bustamante et Norman Washington Manley, contribuèrent au développement de différents mouvements nationalistes. Norman Washington Manley devient Premier ministre en 1955 et affiche une position en faveur de l'unité des Caraïbes anglophones, au sein de la Fédération des Indes occidentales. L'indépendance de la Jamaïque est proclamée le 6 août 1962 au sein du Commonwealth.
Géographie
Plaine côtière relativement étroite et montagnes à l'intérieur des terres... Voici le paysage typique de l'île de la Jamaïque, dont les principales villes, notamment la capitale, Kingston et Montego Bay, se trouvent sur la côte. Parmi les montagnes, on ne peut éviter les Blue Mountains, qui culminent à leur point le plus haut des Antilles.
Économie
La Jamaïque fonde son économie sur ses ressources naturelles et son tourisme. Le climat favorable contribue au développement agricole, tandis que les gisements de bauxite font de l'île un des premiers pays exportateurs dudit minerai.
Culture
Véritable mélange de cultures, la Jamaïque prend son essence dans chaque peuple qui a occupé ses terres, tant les Taïnos, les premiers habitants de l'île, que les conquérants espagnols, puis les britanniques. Toutefois, ce sont bel et bien les esclaves d'Afrique de l'Ouest qui ont apporté une véritable force culturelle en Jamaïque. Riche de sa culture, la Jamaïque a réussi à exporter son mouvement rastafari, notamment à travers le reggae jamaïcain et les rythmes ska. Nul n'ignore qui est Bob Marley, véritable représentant de ce mouvement. Plus généralement, les rastafari ne brossent pas leurs cheveux, les laissant simplement pousser en faisant des dreadlocks, et mangent de la nourriture naturelle. Il en est de même pour la danse, qui représente autant la culture jamaïcaine, qu'il s'agisse de mouvements folkloriques, notamment réalisés au titre de célébrations chrétiennes, ou de danses plus contemporaines, comme le dancehall reggae.