Population au Portugal

Historique de la population portugaise

L’occupation des territoires portugais remonte au paléolithique. Les plus anciennes traces de civilisation dans le pays datent de cette époque. L’âge de fer est marqué par l’arrivée des Celtes. Au 1er siècle av. J.-C., le Portugal assiste au peuplement romain. Cet évènement résulte de la paix engagée entre Jules César et les Lusitaniens.

La conquête musulmane au 8ème siècle suivie de la chute du califat quatre siècles plus tard marquent l’histoire du pays. Vient ensuite le temps des découvertes de nouveaux territoires à partir du 15ème siècle avec la venue du roi Jean II. Ensuite dépouillé de ses colonies par les Hollandais, le pays passe sous le joug de l’Espagne. Il va attendre en 1640 pour la proclamation de son roi, Jean, duc de Bragance.

On estime que le nombre de la population du Portugal s’est doublé entre le 15ème et le 19ème siècle. Entre ces deux périodes, celui-ci est passé de 1 200 000 à 2 400 000 selon les données. Cependant, l’omission de certaines naissances dans l’enregistrement de l’état civil rendait difficile l’établissement des statistiques à l’époque.

Apprendre sur la population actuelle au Portugal

Selon des recensements récents, le nombre de la population du Portugal s’élevait à 10 320 000 habitants. À ce titre, le pays se rapproche donc de la Grèce qui comptait quelque 10 750 000 âmes. Il se retrouve en revanche très loin de la France avec ses 67 000 000 d’habitants.

Le pays commence aussi à subir un certain phénomène de dépeuplement. En 2017, il a enregistré 25 000 décès de plus que de naissances. Toujours pour la même année, à peu près 35 000 personnes ont décidé de quitter le Portugal. La vague d’émigration a continué l’année suivante, à l’origine du départ de 80 000 personnes.

En tout cas, l’Institut national des statistiques fait récemment mention d’une hausse du nombre de la population en 2019. L’immigration a contribué à hausser le nombre d’habitants à 10,3 millions. Dans la réalité, les Portugais n’échappent pourtant pas au vieillissement de la population. Deux ans plutôt, les Portugaises affichaient un taux de fécondité d’environ 1,4 enfant par femme.

Zoom sur la répartition de la population au Portugal

L’attraction pour les grandes villes reste un phénomène courant dans ce pays. En tête des villes portugaises les plus peuplées se trouvent Lisbonne, Porto, Vila Nova de Gaia et Amadora. Les portugais sont peu attirés de vivre en périphérie. Covilhã, Bragança, Vila Real et Alenquer font partie des villes les moins peuplées du pays. Pour le dernier, le nombre des habitants est seulement d’environ 34 640.

Dans la région autonome de Madère, le nombre des habitants s’élève à 270 133 en 2018. Funchal est la principale ville de l’archipel. Elle compte près de 100 526 âmes. Vila Baleira, sur l’île de Porto Santo, demeure la moins peuplée avec 4 500 habitants.

Dans l’archipel d’Açores, le nombre des habitants s’élève à plus de 245 000 suivant la dernière statistique établie en 2016. Sa capitale, Porta Delgrada, reste le plus peuplée avec 64 000 habitants. Assez isolée, l’île de Corvo ne compte quant à elle qu’environ 460 âmes.

La question de l’immigration au Portugal

Le pays continue de faire face au phénomène du vieillissement démographique. Selon l’Institut national des statistiques, pour 100 personnes, on compte désormais 163,2 de personnes de plus de 65 ans. Cela démontre une faible évolution du taux de fécondité chez les Portugaises.

La République portugaise doit l’augmentation de sa population au solde migratoire positif. L’immigration permanente a connu une hausse de 68,5% en 2019. L’évolution du marché de travail portugais constitue un facteur déterminant de ce phénomène.

L’hétérogénéité des politiques d’intégration fait partie des phénomènes ayant marqué les politiques migratoires dans le pays. A cela s’ajoute la régularisation des étrangers, ceux classés auparavant « sans papiers ».

Deux raisons aident à expliquer ce phénomène d’immigration. D’abord, il y a les contextes internes des pays d’origine des immigrés. Ensuite, on note un tarissement des réserves internes de main-d’œuvre dans le pays.

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