Population en Espagne

L’Espagne est l’une des destinations les plus visitées en Europe du Sud. Le pays occupe la plus grande partie de la péninsule ibérique. Il possède comme pays frontaliers le Portugal et la France. Avec 47 millions d’habitants recensés en 2017, le royaume espagnol occupe la 28ème place parmi les pays les plus peuplés au monde. Cet article fait un plein zoom sur la population d’Espagne.

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Histoire de la population de l’Espagne


Les données sur la population primitive de l'Espagne concernent les Ibères. Ces peuples autochtones ont occupé la péninsule ibérique au début du 1er millénaire av. J.-C. La conquête romaine durant le siècle suivant a freiné leur développement. Les Ibères se sont principalement établis au sud de la péninsule. À partir du 13ème siècle avant J.C, les Celtibères sont apparus suite à la combinaison des Ibères avec les Celtes.

Après, la conquête romaine au 2ème siècle avant J.C a entraîné la division en deux des territoires ibériques. Au sud se trouve l’Hispanie ultérieure avec Corduba comme capitale. Dans le nord, l’Hispanie citérieure est devenue un important campement romain. Dans ce secteur, c’est Tarragone ou Tarraco qui est devenu la capitale.

À la chute de l’Empire romain au 5ème siècle, le territoire espagnol a été la proie des invasions menées par les Vandales, les Suaves et les Wisigoths. Ensuite en l’an 711 ont lieu les invasions orchestrées par les Arabo-Berbères. Toutes ces guerres ont eu un impact sur la politique de colonisation ou de repeuplement du pays.

Le développement des royaumes chrétiens au 12ème siècle fait ensuite partie des évènements marquant l’histoire du royaume. C’est à cette époque que les 4 États souverains chrétiens se sont formés en péninsule ibérique. Il s’agit du royaume de Navarre, la Couronne d’Aragon, les Royaumes arabo-mauresques et le Royaume de Portugal.


Évolution de la population d’Espagne


Le pays entre dans une phase de prospérité économique dans la moitié du 20ème siècle. La restauration de la monarchie est marquée par une importante réorganisation politique. Dans les années 70, le nombre de la population d'Espagne s’élève à près de 33 millions. À partir de 1975, on note toutefois une régression de la fécondité des femmes espagnoles. De 1980 à 1995, le nombre de naissances est passé de 571 018 à 363 469.

Le pays renoue avec la hausse de naissance à partir de 2000 avec un taux de fécondité de 1,24%. Ponctué de quelques baisses, le mouvement se poursuit jusqu’en 2010 où le nombre de naissances a chuté à 485 252. Lors de recensement en 2015, le nombre de la population s’élève à 46 600 949 habitants. On note encore une augmentation de la population pour le premier semestre de 2019, portant le nombre d’habitants à 47 100 396.

Or, les études ont démontré que le pays doit plutôt cette hausse à l’immigration. Les Espagnols demeurent en effet parmi les mauvais élèves de la natalité en Europe. Le pays compte sur l’immigration pour équilibrer le vieillissement de la population.

Les nationalités étrangères représentent environ 5 millions de personnes sur les 47 millions d’habitants. Autre donnée importante, un rapport récent révèle que la faible natalité aura un impact négatif pour le pays d’ici peu. Si la situation n’évolue pas, l'Espagne risque de perdre 1 million de ses habitants à l’horizon de 2029.


Zoom sur le cas des étrangers en Espagne


Le pays doit une grande partie de son boom démographique à l’arrivée des étrangers sur le territoire espagnol. Le Maroc compte parmi les principaux pays ayant le plus de ressortissants dans ce pays. Viennent ensuite le Royaume-Uni et la Roumanie.

D’autres ressortissants des pays de l’Amérique latine tentent aussi leur chance dans l’ancien royaume ibérique. Durant le premier semestre 2019, le taux d’immigration des personnes venues du Honduras est de 15,4%. Les Vénézuéliens arrivent également en grand nombre dans ce pays. Pour le cas des Français, leur nombre tourne autour de 114 000 selon les informations de l’INE en juillet 2019.

Les espagnoles, suite à une longue période de faible natalité, ont favorisé ainsi l’immigration sur leur territoire. Ce phénomène s’est ensuite estompé avec la crise économique mondiale en 2008. De nombreux travailleurs étrangers ont décidé de retourner vivre chez eux. Ce qui explique en partie la baisse du nombre d’étrangers constaté au début du premier trimestre en 2014. À cette époque, celui-ci s'est stagné à 5 millions.

En l’absence d’un rebond de la fécondité des femmes espagnoles, le nombre de la population risque de régresser brutalement. On parle d’une baisse de 23 millions d’ici 2100 du nombre d’habitants.

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